Les leaders du Vendée Globe sortent du Pot au Noir et des alizés de Sud-Est. Thomas Ruyant (VULNERABLE) est à environ 80 milles à l'Ouest de son compagnon d'écurie Sam Goodchild (VULNERABLE) et a atteint des vitesses à deux chiffres depuis hier soir. Devant eux, une course contre la montre semble s'engager pour s'accrocher à une dépression qui se forme au large de Cabo Frio au Brésil.

Et c'est ainsi qu'après que Goodchild ait mené dans le Pot au Noir, c'est son équipier Ruyant qui prend la tête de la course ce matin pour la première fois sur ce Vendée Globe, son troisième. Son positionnement plus à l'Ouest lui a permis de bénéficier de plus de vent et il a été deux fois plus rapide que ses rivaux par moments en milieu de nuit.

« En pleine nuit, sur 4 heures, sa vitesse était de 16,9 nœuds, contre 5 à 6 nœuds pour Sam (Goodchild) et Sébastien (Simon) », rapporte Pierre Hays, de la direction de course du Vendée Globe. « Il a réussi à trouver un passage moins complexe et à en tirer profit. »

Et derrière les deux leaders, la flotte se bat pour ne pas se laisser distancer. Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) expliquait ce matin : « Le Pot au Noir n’est pas si simple. Avec Yoann (Richomme), on avait repris pas mal de terrain sur Sam (Goodchild), Thomas (Ruyant) et Nicolas (Lunven). On a ensuite eu un joli couloir de vent mais une nouvelle masse nuageuse s’est formée juste au-dessus de nous et on a pris un peu de mal. Hier, on a eu des vents très faibles avec parfois zéro nœud, un peu de courant pas forcément dans le bon sens et puis des petits couloirs de vent à prendre de la fin d’après-midi à ce soir. J’espère m’en sortir vite, même si on ne sait jamais vraiment quand c’est complètement fini ».

Pour Dalin comme pour tous les autres concurrents du top 10, séparés par seulement 50 milles, les regards sont principalement tournés vers la suite. Tout retard pourrait coûter cher.

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